L'infini des soirs, sous les arbres. Le vent chaud d'un été si précoce entr'ouvre leurs feuillages, comme un rideau de scène, laissant poindre les derniers feux d'un soleil bientôt disparu. L'homme attend la fraîcheur de la nuit, il s'en laissera envelopper, lentement, jusqu'à ce que le sommeil le gagne.  Éternel recommencement de ce passage des jours aux nuits, depuis que l'homme est l'homme, accompagné des mêmes espérances et des mêmes anxiétés, des mêmes songes aussi.
Les hirondelles dessinent dans le ciel encore orangé leurs rondes furtives au-dessus de sa tête, à l'image des rondes de nos vies, fugaces échappées dans l'éternité du monde. 
 
 

 

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