Signal de fermeture des portes. La rame quitte la station, s'enfonce dans l'obscurité d'un tunnel. Les fenêtres ouvertes laissent un air vicié et pestilent envahir les voyageurs : les chevelures s'envolent et les silhouettes sont secouées des soubresauts du wagon sur ses rails. Debouts, les uns tanguent et s'aggrippent où ils peuvent; assis, d'autres semblent des pantins aux têtes ballottantes, ivres du sommeil qui les gagne. 
Tous filent vers leur destination, là où se rêvent les destinées. Car chaque soir est un terme et la nuit porteuse d'espérance.

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