Suis-je un cas isolé ou partagez-vous avec moi ce sentiment que, cette année, il nous a été particulièrement difficile de "s'y remettre", de reprendre le cours de la vie professionnelle après la parenthèse estivale ? 
J'ai une explication : le climat économique et social que connaît la France, la morosité ambiante, l'hypertrophie bureaucratique qui nous enserre, le pressing fiscal, la difficulté pour les petites entreprises à survivre sous les coups de boutoir d'administrations tatillonnes, de charges aggravées et mortifères, nous ont fait vivre un premier semestre très rude, quelles que soient nos responsabilités et nos postes. 
Et la perspective de replonger dans ce contexte extraordinairement difficile, où l'énergie à déployer pour rester hors de l'eau est à renouveler chaque jour, faisant de nous des Sisyphe remontant inlassablement leur rocher au prix d'efforts inouïs, rend fébrile...
Celles et ceux d'entre nous qui ont eu la chance de pouvoir partir, de se rendre à l'étranger et d'y découvrir ou vérifier le contraste saisissant entre notre essoufflement et les dynamiques qui s'observent ailleurs, peinent à reprendre le collier, voire rêvent d'un ailleurs plus prometteur et propice à l'épanouissement individuel ! 
Pourtant, depuis dix jours que je suis à nouveau au travail, je rencontre tant d'hommes et de femmes résistant à la tentation du renoncement et du repli et s'attelant à faire face à l'adversité et aux difficultés du quotidien en mobilisant leurs propres forces et en ne comptant que sur eux-mêmes que j'y trouve une motivation renouvelée à aller de l'avant. 
Même plombée par son modèle économique et social éculé et dépassé, la France trouve en ses forces vives des ressources et une capacité de rebond forçant le respect.

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