Le réseau français de voies navigables (6 700 kms)  est constitué de fleuves, de rivières et de canaux artificiels. Des barrages réservoirs pour les canaux et des barrages mobiles sur les cours d'eau  permettent d’entretenir de l’ordre de 165 M de m3 d’eau dans une cinquantaine de réserves.
En 2022, le déficit hydrologique a conduit au déstockage précoce de réserves pour garantir la continuité du trafic fluvial. Leur recharge insuffisante durant la période hivernale 2022/2023 préoccupe aujourd’hui.
Nos voies navigables contribuent à faire face, notamment durant les épisodes climatiques de stress hydrique aux besoins de stockage et à la régulation des usages multiples de la ressource pour l’alimentation en eau potable, l’agriculture, l’industrie, la sécurité incendie et Voies navigables de France est  un opérateur stratégique en matière de gestion et exploitation de la ressource en eau.
Le domaine public fluvial offre de surcroît une ressource (eau, soleil et vent, foncier) propice à l’hydroélectricité, à la géothermie, au photovoltaïque, à l’éolien ainsi que l’osmotique qui nécessite un programme de grands travaux utiles aux missions attendues de ses gestionnaires. Parmi ceux-ci :
-         la rénovation des barrages des cinquante retenues d’eau existantes,
-         la réparation des fuites sur les canaux de petit et grand gabarit.
Ces investissements permettraient :

Ø de garantir la continuité du trafic fluvial (entre le 1/6 et le 1/7/22, le taux de remplissage des réserves en eau de VNF fut ramené de 72 à 60%),
Ø d’améliorer le rendement des ouvrages hydroélectriques,
Ø d’assurer des réserves de sécurité dans les séquences de plus en plus fréquentes de stress hydrique.
Ø d’engager dans nos estuaires l’exploitation de l’énergie osmotique.
Leur réalisation devrait se fonder sur un partenariat entre les collectivités

territoriales traversées et l’opérateur fluvial est indispensable, utile pour l’acceptabilité des projets et garantir un usage raisonné et de proximité des ressources hydriques et énergétiques fluviales ainsi optimisées.
Ces investissements sont estimés à 1 milliard d’€.
Pourtant, la ressource en eau de nos voies navigables est le grand absent du Plan Eau présenté le 30/3. Aucune des 53 actions qu’il identifie ne porte sur les 165 M de m3 d’eau des retenues et réserves dont un programme de rénovation s’impose..

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