L’élection sénatoriale est une alchimie. Xavier DUGOIN est un alchimiste. D’une campagne de plomb, il a su faire de l’or.

Alors qu’au printemps dernier, les perspectives de déroulement de la campagne électorale s’annonçaient ternes, il a su lui donner une incroyable vigueur.

L’énergie qui fut celle de ce Président du conseil général ayant donné à l’Essonne un nouvel élan entre 1988 et 1998, est intacte. Elle contraste avec l’atonie des campagnes de Serge DASSAULT et de Laurent BETEILLE, les sortants, qui semblent désarmés face à la mécanique DUGOIN, aujourd’hui à plein régime.

Avec DUGOIN, la notion de « métier politique » prend tout son sens : rien n’échappe à la sagacité de l’ancien maire de Mennecy, qui sait ne rien laisser au hasard, qui organise une campagne comme Bonaparte préparait une bataille : mouvement, vitesse, surprise, intuition.

Des 196 communes que compte l’Essonne, combien n’ont-elles pas été visitées, à l’occasion de ce scrutin, par l’ancien Président du Conseil Général ? Peu ou pas… Il a sillonné méthodiquement ce département qu’il connaît comme le paysan connaît chaque arpent de sa terre, cent fois retournée par sa charrue. Xavier DUGOIN est un laboureur : il sait creuser des sillons. D’ailleurs, quelle ville ou quel village de l’Essonne ne recèle-t-il pas la trace de son action à la tête de l’exécutif départemental, qui a pris fin il y a pourtant 13 ans déjà ? Bien peu sans doute…

En prenant l’initiative de proposer aux maires ce qu’il appelle « un grand oral » devant les majorités municipales, au cours duquel il expose sa perception du territoire essonnien et des enjeux de son aménagement futur, fait preuve d’une vraie technicité dans sa connaissance des dossiers d’actualité, affiche une vision politique départementale qu’on avait perdu l’habitude de rencontrer, Xavier DUGOIN a pris l’avantage. Les échos reçus de ces « grands oraux » sont concordants : il fait mouche, surprend ceux qui ne le connaissaient que par l’ouï dire de ses déboires passés, complaisamment véhiculés par quelques tenaces détracteurs, rappelle aussitôt aux élus de longue date, qui le connurent à l’hôtel du département, la réactivité et l’efficacité d’un homme qui sait décider, arbitrer, imaginer des solutions.

En près de 40 grandes rencontres ainsi conduites d’ici au scrutin, vrai marathon politique, il a généré une dynamique de campagne qu’aucun de ses concurrents n’a su ou pu susciter.

Quand un élu local quitte Xavier, dans un village de l’Etampois ou du Dourdannais, dans la vallée de l’Yvette ou aux portes d’Orly, à Paray-Vieille-Poste ou Savigny, il devine qu’il le reverra bientôt, que l’homme n’est pas du genre à lâcher prise, à se faire élire pour aussitôt être gagné par le confort du job ou être aux ors du Palais du Luxembourg ce que la mouche est à la lampe… Xavier DUGOIN est un personnage : incarnant l’Essonne des années 90, quand le département était à la recherche d’une identité qu’il a su révéler, et faisant montre aussi d’une vraie vision de l’Essonne à l’horizon 2020.

Janus bifrons, dont la silhouette, inchangée et mince, de cycliste inlassable évoque pour de nombreux essonniens les belles années 90, prospères, dynamiques, quand Chamarande renaissait, quand le Grand Dôme ouvrait ses portes, quand l’université d’Evry se constituait. Le fonds de commerce sénatorial de Xavier DUGOIN tient pour partie dans une sorte de nostalgie, sympathiquement ressentie quand on le croise, des dix Glorieuses essonniennes que furent les années de sa présidence. Il est là, assis près de vous, à une table de conseil municipal, l’agenda posé devant lui, ses fiches en mains, raturées, surchargées d’annotations, faites de check-list, de pense-bêtes, de notes prises en réunion, d’idées griffonnées à la hâte, dans une voiture, entre deux communes. Mais il tient aussi et surtout dans son inventivité politique, mise au service d’une ambition intacte : la notion de « parité réelle », dont il fait un engagement de campagne, est un coup de maître. Quand Serge DASSAULT, né en 1925, se propose aux suffrages pour un nouveau mandat de 6 ans…, Xavier lui, la soixantaine à peine franchie, annonce pourtant qu’il cèdera à mi-mandat son siège à Marianne DURANTON, de plus de vingt ans sa cadette et sa suivante de liste.

On peut faire confiance à Xavier DUGOIN : s’il a ainsi programmé son départ, c’est qu’il a déjà dans le viseur la prochaine cible de son incroyable tableau de chasse politique…

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