L'affirmation d'un principe de droit international visant à définir le concept de souveraineté hydrique en tant que norme devient un impératif. Les organisations internationales telles que l'African Union, l'Organisation Mondiale du Commerce et The United Nations (ONU) doivent s'en saisir.
J'en ai proposé la définition :

« La souveraineté hydrique est un droit des États et de leurs peuples à décider de leurs propres stratégies pour garantir leur sécurité d’accès à l’eau, ressource naturelle et bien social et économique, tout en considérant les effets sur les pays et populations limitrophes. Elle garantit, par le biais de choix d’usage mais aussi de politiques publiques d’exploitation raisonnée, l’accès à une ressource saine et durable, endogène et/ou exogène, strictement nécessaire à la satisfaction des besoins de leurs populations et de leurs économies, tant agricoles qu’industrielles. » (1)

Les effets du changement climatique et le stress hydrique qui atteint de nombreux Etats vont générer inévitablement l'organisation de transferts d'eau transfrontaliers sous diverses formes entre Etats disposant de ressources abondantes (cf. Carte des ressources hydriques du con

tinent africain ci-jointe) en eaux superficielles et souterraines et ceux qui ne sont ou ne seront plus autosuffisants, sauf à générer des conflits meurtriers et des migrations massives et déstabilisatrices.  Ils doivent être régulés.

L'enjeu est posé avec clairvoyance et pertinence par le professeur d'université Maxime Blondeau : "Depuis 2020, l'eau est cotée sur un marché à Chicago comme une marchandise. Est-ce la solution ? Faut-il à l'inverse renforcer la gestion publique et sa qualité de bien commun comme à Capetown depuis 2016 avec la stratégie dite 'du Cap" ?"

Quel Etat prendra-t-il l'initiative du dépôt devant les organisations intergouvernementales d'une proposition de résolution en ce sens ? Le temps presse...

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