Mohammed VI est décidément un grand roi. Son discours du trône, hier, a marqué une nouvelle étape décisive de son règne, après l'initiative de développement humain, qui a permis l'engagement d'un processus de résorption de la pauvreté, la modernisation sociétale, avec les lois relatives au statut de la femme, et le rapprochement avec l'Union Européenne, confortée par l'acquisition du statut avancé dont bénéficie désormais le royaume.

Il est courageux et anticipateur pour le Roi de proposer à son peuple, lors d'un référendum à venir le 1er juillet prochain, l'évolution des institutions marocaines vers un régime de type monarchie parlementaire, renforçant puissamment les pouvoirs du Premier ministre, garantissant l'indépendance de la justice et ouvrant la voie à une démocratie confortée.

Pourtant, tapis dans l'ombre, nombreux sont ceux, qui, notamment dans les médias français, guettent depuis des mois le moindre signe en provenance du Maroc, cherchant à démontrer que le Maroc ne fera pas exception au mouvement de déstabilisation des régimes politiques arabes ?

Mais le Maroc n'est ni la Lybie, qui, à l'inverse du royaume chérifien n'est pas une Nation mais un agrégat de tribus; le Maroc n'est pas non plus la Tunisie, qui n'a pas su, avec Ben Ali, mener avec progressivité mais constance, comme à Rabat, un processus d'évolution de l'Etat et de ses institutions.

Bien sûr, le Maroc, où les classes moyennes se sont construites depuis 10 ans, ouvrant la voie à une évolution sociétale importante, qui ne laisse plus un vide sidéral entre les plus hauts revenus et la plus grande pauvreté, reste un pays en devenir où les ferments de crise restent perceptibles, notamment parmi les jeunes diplômés sans emploi.

Mais, les signaux forts, donnés à échéance régulière à son peuple depuis 12 ans par Sa Majesté Mohammed VI, tracent aux marocains des perspectives claires et encourageantes, qui fixent à la Nation un horizon, tout en garantissant, grâce au rôle de Commandeur des Croyants historiquement confié au monarque, le respect d'un équilibre entre respect des principes de l'Islam, croyances religieuses quelles qu'elles soient et volonté de modernisation du Royaume, à l'heure de la Mondialisation.

Oui, le Maroc peut être une exception  et, sans doute, un bel exemple dans le monde arabe.

Retour à l'accueil